La Communication Profonde Accompagnée (C.P.A)
La CPA (communication Profonde Accompagnée) ou psychophanie
La CPA est issue de la « Facilited Communication » qui a été découverte en Australie par Rosemary Crosley. Un « facilitant » va accompagner un « facilité » privé de l’usage de la parole (personnes porteuses de handicap comme les porteurs d’autisme…) en lui prenant la main, le doigt pointé vers un clavier, et suit l’impulsion du facilité afin qu’il puisse exprimer ses besoins.
En France, Anne Marguerite Vexiau, orthophoniste, s’est appropriée cette méthode. En pratiquant régulièrement, elle s’est aperçue qu’en suivant son impulsion, le facilité exprimait non seulement ses besoins mais aussi ses pensées. C’était tout à fait révolutionnaire car désormais les familles pouvaient dialoguer avec leur enfant porteur d’autisme. En continuant ses recherches elle a découvert que même avec un enfant endormi elle continuait à taper sur le clavier. Au-delà du conscient, elle était en train d’interroger son inconscient.
Martine Garcin Fradet, à son tour, a introduit une dimension plus spirituelle à la pratique en intégrant l’outil dans la psychologie Transpersonnelle fondée par Jung puis en France par Pierre Weil. Il s’agit de prendre en compte la personne que l’on reçoit avec sa dimension sacrée et son environnement au sens large du terme.
La CPA est un outil fantastique pour aller chercher ce qui est enfoui dans nos mémoires et qui n’arrive pas à se dire. La personne qui accompagne se met dans une écoute profonde du cœur de l’autre. C’est un lien qui ne passe pas par le mental mais par un principe de vibration, une énergie qui passe de l’un à l’autre. En se mettant dans l’intime de soi et en faisant vase vide, on peut recevoir des informations qui viennent de l’autre. C’est une écoute toute particulière qui demande de la compassion et de la patience
Le facilitant n’est qu’un passeur d’information. Il reçoit l’énergie du facilité.
Si l’on schématise le cerveau, ce dernier est divisé en trois parties :
- Le cerveau reptilien, le cerveau limbique, et le néo- cortex
- Le premier se développe in utéro et nous donne des réflexes archaïques de survie. Il génère des états d’urgence de l’instinct qui se manifestent par trois comportements distincts, la fuite qui nous met dans l’anxiété, la lutte qui nous rend agressif ou l’inhibition qui manifeste un découragement.
- Le second enregistre les émotions, les sensations et les gère.
- Le dernier est le siège de l’analyse et du raisonnement.
Or avant l’âge de quatre ans, le Néo cortex n’est pas tout à fait développé, cela signifie que certaines émotions ou sensations n’ont pu être analysées. Si l’on vit quelque chose d’agréable, tout va bien, mais si l’on vit quelque chose de désagréable, le limbique va s’en débarrasser et l’envoyer dans une glande, le thalamus, qui va garder la mémoire de ces émotions et dès que
la personne se retrouvera confrontée à une situation analogue, l’information ne passera pas par le néo cortex mais par le reptilien qui va développer la même réaction de survie que la première fois. A la différence près qu’elle ne sera pas forcément justifiée dans la situation actuelle !
Nous pouvons repérer ce type de blocage dans notre vie quand nous avons des réactions bizarres ou démesurées. Le néo cortex du facilitant permet d’aller pêcher l’information bloquée pour la révéler en l’exprimant par des mots et l’analyser. Le facilité sera peut être surpris ou touché par ce qui va se dire et le facilitant est là pour l’accompagner en douceur vers le sens de ces mots en respectant son temps intérieur. En effet, le corps a besoin de temps pour faire descendre l’information dans ses cellules et accepter une nouvelle donne.
Plusieurs tableaux nous sont proposés afin de bien mener notre investigation :
- Celui des émotions qui nous parle d’un événement et du ressenti profond du corps.
- Celui des âges qui nous permet de repérer le moment clé où la personne s’est bloquée, suite à un traumatisme et qui induit un schéma répétitif
- Celui de l’arbre généalogique pour chercher si un ancêtre a investi cette personne d’ « une mission »
En ce qui concerne le dernier cas, le travail peut se poursuivre avec les figurines. Celles-ci représentent des personnages, souvent en bois auxquels on identifie sa famille. On nomme chacune d’elles et comme lors de constellations familiales, on les remet dans une situation donnée afin de mieux ressentir et comprendre ce qui s’y est passé. Elles deviennent les acteurs de nos événements familiaux. Le facilité les met en situation, les observe et exprime au fur et à mesure, ses émotions et son ressenti pour remettre de l’ordre là où les choses ne lui paraissent pas juste. Guidé par le facilitant, le facilité va pouvoir rendre « sa mission » à son ancêtre afin de s’en libérer et de poursuivre le chemin qui lui est propre. Ce travail se fait avec le cœur dans l’accueil et la compassion, et se termine par un rituel de délivrance.
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